Micheline CHEVALLIER

Mon discours lu au cimetière pour toi
Maman,
J’ai voulu m’occuper de toi comme je l’ai fait pour Papa il y a 30 ans et t’accompagner jusqu’au bout le mieux possible.
Papa a demandé à Henri de lui faire la promesse de bien s’occuper de toi et il l’a fait en tout honneur.
Nous ne t’oublierons jamais.
Tes bisous câlins me manqueront.
Ta Catou qui t’aimera toujours.
Repose en paix maintenant.

En ces moments difficiles il est compliqué de résumer à quel point ma grand-mère que je surnommais Mamichou était une femme géniale tellement elle avait des qualités. Mais je retreindrai surtout son engagement pour aider les autres et sa générosité, toujours présente pour nous rendre heureux et nous faire sourire, même dans cette période de tristesse et le deuil dans lequel je me trouve actuellement.
Je pense cependant que ma petite sœur Alice pourra elle trouver les mots à ma place.
Malheureusement même si elle aurait voulu être présente parmi nous, elle se retrouve aujourd’hui empêchée de nous rejoindre, c’est pourquoi je vais vous lire un texte écrit de sa main pour sa grand-mère adorée :
« Une fois tu m’as dit : Une Mamie, c’est une seconde maman et tu as toujours été fidèle à ce rôle, que tu tenais avec douceur, complicité et protection. Ton regard bienveillant, en tout point te précédait. Tu étais l’incarnation du dévouement, allant jusqu’à certainement même souvent l’oubli de soi-même pour les autres. Toi qui était profondément attachée à la transmission des savoirs et des mémoires, pour que, de génération en génération, ils ne s’éteignent jamais ; c’est à nous aujourd’hui de chérir ce flambeau, qui par ta joie et ton amour, brillera toujours dans nos cœurs.
Donne-nous la force et le courage de nous engager sans faillir sur la voie de ton exemple. »
Merci pour tout Mamichou.
Pour tous ces moments passés ensemble, pour ton sourire communicatif, pour tes délicieux potages et confitures, pour cette enfance incroyable, pour ces après-midis passés en famille dans le jardin, la véranda, sous la pergola ou au potager, et encore plein d’autres souvenirs incroyables avec toi que l’on chérira pour toujours.
Guillaume et Alice tes petits-enfants

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lettre de junior à Mamie dite à la sépulture en l'église de Longeville-sur-Mer
Mamie,
Je t’écris aujourd’hui pour t’accompagner et être avec toi dans ce dernier voyage.
Je souhaite prendre un temps pour te parler et revivre avec toi quelques moments de cette partie de ta vie.
Tu me connais bien, on a passé 27 ans de complicité.
Je crois me rappeler la première fois où l’on s’est rencontrer.
Je ne te connaissais pas encore mais toi tu savais qui j’étais.
Tu étais comme ma deuxième maman.
Tu as toujours pris soin de moi.
Je n’oublierais jamais tes petites habitudes et expressions.
Je rigolais beaucoup avec toi.
Tu avais beaucoup de qualité.
Tu étais drôle et un peu maladroite.
Te voir vieillir et la vieillesse n’a pas toujours était facile…
Toi tu t’en fichais et tu prenais la vie comme elle venait.
Je pense que tu n’avais pas peur de vieillir.
Ta motivation, était celle de partager et de voir ta famille grandir.
Tu adorais nous recevoir.

Aujourd’hui, je repense à tous ces souvenirs passés avec toi.
A Longeville, on se voyait à chaque vacance.
Dans ta petite maison,
tu m’as vu grandir et j’ai beaucoup appris.
Te rappelles-tu de nos moments passés ensemble ?
De cette première visite que tu m’as faite de ton jardin où j’étais assis au fond de la brouette ?
Quand tu me cachais des chocolats sous mon oreiller au réveil ?
Je me rappelle de ta façon bien particulière de me lire des histoires, le soir, avant d’aller dormir.
J’ai passé de longs et heureux étés avec toi.
On allait à pied se balader et faire le marché.
On avait un potager avec des fruits et légumes.
Ensemble, on sortait les pommes de terre du potager avec la fourche pour les cuisiner le midi.
On cueillait souvent les mûres et les groseilles pour le dessert.
Pour m’occuper, on allait souvent dans l’armoire du garage pour sortir les vieux jouets des parents.
Un été, je me rappelle encore de cette dernière sortie à vélo avec toi,
On adorait manger des mûres.
On était parti dans les champs cueillir des mûres sauvages afin de se faire des délicieuses confitures qu’on mangeait au petit-déjeuner.
Tu te réveillais toujours la première et on déjeunait tranquillement ensemble. Parfois je m’amusais même à te faire peur le matin en me réveillant.
Ce n’était pas drôle mais j’étais content et on en rigolait.
On adorait cuisiner des bons petits plats,
le midi et le soir.
On était des gourmands et on mangeait tout le temps du chocolat.
On passait des heures à jouer a des jeux de société sans compter le nombre de partie qu’on faisait ensemble.

Tu adorais la nature, la faune et la flore.
Tu nous as donné la passion des plantes et des animaux du jardin. On passait du temps à attraper des insectes dans le jardin.
Tu adorais les oiseaux.
Je me rappelle quand tu t’occupais des oiseaux malades ou qui s’assommait contre la véranda.
On adorait avoir des nids dans les arbres.
On a passé du temps à observer le jardin,
de jour comme de nuit,
pour observer les chauves-souris et espérer voir passer un hérisson.

Je n’ai pas connu ton enfance qui a été marquée par la guerre.
J’aimais entendre tes anecdotes et t’écouter raconter tes histoires d’une autre époque.
Parfois tu répétais les mêmes histoires mais je les écoutais comme si c’était la première.
Je n’ai pas toujours été facile…
J’ai le souvenir d’avoir fait quelques colères…
pour surement trois fois rien…
Aux jeux de société, j’étais parfois, mauvais joueur … notamment aux dames.
Je faisais que de perdre et je ne comprenais pas comment gagner. Tu étais patiente avec moi…
Je grandissais et j’apprenais avec toi.
Bref voilà ici, c’était un peu comme l’école de la vie.

Je n’aimais pas ta solitude et j’avais peur qu’il t’arrive quelque chose.
J’étais loin de toi.
On s’appelait souvent au téléphone, parfois longtemps.
Tu étais comme ma confidente, je te disais tout.
Parfois je recevais en courrier, de joli dessin de ta part pour me souhaiter ma fête ou mon anniversaire.
J’adorais ces petits mots attentionnés et ces talentueux dessins que je garde précieusement.

Mes moments préférés étaient sûrement les jours anniversaires,
ou à Noël,
en famille avec les veillées devant un feu de cheminée.
J’adorais regarder et écouter la cheminée avec toi.
Je repense aussi bien évidement à la période de Pâques ,
où le chocolat ne manquait pas.
Ou bien, les goûters dans la caravane ou sous la pergola quand il faisait chaud.
A ce moment-là on était content d’être ensemble dans un aussi beau jardin.

Aujourd’hui, ce n’est pas facile mais il faut être heureux.
Heureux de ce que tu as vécu, avec nous, ensemble.
Même si ces cinq dernières années n’ont pas été faciles pour nous tous.
Saches, que tu as toujours été bien entouré
Je remercie tous ceux qui ont été bienveillants avec toi.
Tu es parti paisiblement, toujours bien entouré, on a pris soin de toi.
Aujourd’hui, heureux de cette belle fin,
on t’accompagne jusqu’au bout.

Monsieur Christian Aimé, maire des Moutiers-les-Mauxfaits nous a adressé à moi, Henri et Guillaume ses sincères condoléances à la mairie lorsque je suis allée signer la déclaration de l’acte de décès de maman. Monsieur Aimé nous a écrit une carte qu’il avait laissée à l’Ehpad l’Ermitage où résidait maman.

Mamichou, tu n’es plus.
Mais Mamichou, tu es toujours.
Car tu resteras un regard. Un regard tendre et bienveillant, celui qui vous fait comprendre que vous pouvez tout confier.
Tu es aussi des yeux, qui observaient pour nous protéger, ou des yeux qui attendaient parfois à la fenêtre pour ne pas manquer le moment où nous arrivions pour te rendre visite.
Tu es aussi un sourire, celui qui transmet la joie et qui apprend à être heureux des choses simples, qui sont aussi souvent les plus importantes : la famille, le temps partagé, le goût de la nature.
Tu es également des mains pleines de tendresse et de douceur, qui savaient rassurer un enfant. Des mains de savoir-faire qui ont su coudre des merveilles et qui dessinaient de très beaux dessins d’oiseaux pour les fêtes et les anniversaires.
Tu es et resteras des milliers de choses : de la joie, de la patience, de la gentillesse, de la sincérité et tant d’autres, qu’une bibliothèque entière ne suffirait pas pour contenir nos souvenirs, le plus important étant qu’ils soient pour toujours gravés dans nos cœurs.

Souvenirs souvenirs

Encore des belles chansons que tu adores petite Mamichou

Maman, tu nous as quitté déjà depuis une semaine. Tu es partie rejoindre papa et tes parents chéris que tu appelais souvent.Tu me manqueras❤️❤️ Je t’aimerai toujours
Ta sépulture s’est déroulée mercredi 23 juillet 2025 à 11h après une jolie messe avec des messages émouvants et poignants de Gérald et de Guillaume et Alice tes petits-enfants.

Adieu ma petite mamichou, tu nous as quitté mais nous ne t'oublierons jamais.
Tu as été une très bonne maman et très gentille grand-mère.